Ce travail reste une ébauche de rédaction !!!!
I - Introduction problématique.
Dans nos sociétés pluralistes, plusieurs morales coexistent. Certains
suivent des morales religieuses alors que d’autres suivent une morale
athée. Cette existence simultanée de tant de morales nous amène à nous
demander : toute morale est-elle relative ?
Si on affirme que toute morale est relative, nous arriverons à des
morales valables pour une communauté et pas pour une autre, voire une
morale qui vaut pour un seul individu. A partir de là, si la morale ne
vaut que pour un individu et pour une communauté, elle semble justifier
l’égocentrisme. Comment penser un relativisme moral qui ne justifie pas
l’égocentrisme ? Car si cet horizon de pensée est impossible les valeurs
relativistes seraient forcément contraires à la morale. Faut-il
admettre que le relativisme moral est en soi contradictoire et défendre
une morale universaliste ? Certaines morales communautaires dans nos
sociétés se veulent universelles. Les morales religieuses se prétendent
ainsi toujours universelles et veulent s’imposer à tous. L’universaliste
religieux pose question à cause de son prosélytisme qui tend toujours à
l’intolérance d’un autre point de vue que le sien. Ce reproche ne
pourrait pas être adressé à une morale relativiste. Certains moralistes
feront remarquer qu’on peut fonder une morale universelle sur la
raison : ce qui permet d’opposer l’autonomie d’une personne capable de
se représenter sans autre autorité qu’elle-même un comportement d’un
point de vue universel à l’hétéronomie d’une personne qui adhère par
conviction à une croyance morale communautaire. Cependant la raison est
souvent rigide, dogmatique. Le relativisme par sa dénommination suggère
l’idée de relation, de dialogue qu’une pratique rigide de la raison
rendrait difficile. Peut-on construire une morale par delà une
rationalité étroite et un relativisme inconséquent ? Toute morale ne
serait-elle pas dès lors relative juste dans la mesure où son
universalisation serait en perpétuelle construction ?
On essaiera donc tout d’abord dans une première partie de voir dans
quelle mesure le relativisme moral peut échapper aux objections
d’égocentrisme ou de communautarisme. Ensuite on se demandera dans une
deuxième partie si il n’est pas nécessaire de réhabiliter un certain
universalisme morale. La religion, si elle renonce à l’intolérance et
appelle à une morale respectueuse du prochain quelle que soient ses
croyances, peut-elle être l’incarnation de la foi dans le Bien
nécessaire à un monde relativiste où on sait que toute morale reste une
croyance ? Ou bien faut-il renoncer à toute forme de morale religieuse
pour renoncer du même coup à une morale relativiste ? Pour finir, dans
une troisième partie, on verra si l’universalisme moral ne pourrait pas
être moins rigide en tenant compte de la relativité de ses
constructions. Qu’en serait-il si on prenait garde au fait que la raison
elle-même se fonde sur la pratique du dialogue autour des apports
culturels et spirituels des uns et des autres ? Que signifierait alors
l’idée que la morale ne cesserait d’émerger dans une société ouverte au
sein même d’un dialogue qui la constituerait ?
II - L’approche de la morale par le relativisme sceptique échappe-t-elle à l’égocentrisme ?
A - L’homme est la mesure de toute chose.
B - Objections et réponses.
C - Transition critique : Le conformisme ploutocratique du rhéteur relativiste.
N.B : pour rédiger cette partie, on peut utiliser ce passage du cours « La vérité peut-elle ne pas s’imposer ? » en cliquant ici.
III - Les morales ne sont-elles pas par définition universalistes ?
A - Toute démarche morale n’implique-t-elle pas une nécessaire foi dans le Bien qui est l’essence même de toute forme de religiosité ?
« Si Dieu n’existe pas alors tout est permis. », nous dit Dostoïevski dans Les Frères Karamazov.
Nous avons vu que le relativisme achoppe sur la tendance postmoderne
qui valorise la réussite économique. Les religions ont toujours critiqué
le matérialisme philosophique qui finit au niveau pratique par
déboucher selon elles sur une valorisation de l’avoir égocentrique. Dieu
ici dans la citation de dostoïevski avant d’être entendu comme une
adhésion à un dogme monothéiste doit être entendu du point de vue d’une
opposition entre les valeurs qualitatives relatives à l’esprit avec les
valeurs quantitatives inhérentes au matérialisme. Le message chrétien
dit clairement par exemple qu’on ne peut pas servir Dieu et l’argent.
Nous pouvons entendre ici un conflit moral entre les croyances
matérialistes qui réduisent le Bien à n’être qu’un certain confort
quantifiable accessible en fonction de la richesse et les croyances qui
font du Bien un horizon qualitatif. Aujourd’hui nous découvrons les
limites du projet matérialiste, tout le monde ne peut pas avoir accès au
confort matériel des plus riches car nous vivons sur une planète qui a
des ressources matérielles finies. Plus grave, si les plus riches (que
nous sommes en Occident) continuent à consommer les ressources
matérielles nécessaires à leur niveau de vie, les équilibres écologiques
indispensables à la qualité de vie humaine sur terre seront compromis.
Faut-il en conclure qu’il faille drastiquement réduire la population
humaine pour offrir à tous ceux qui demeureront un niveau de vie
matériel appréciable ? La morale d’une telle vision est pour le moins
discutable. N’est-ce pas un cynisme éhonté qui se dessine là ?
A vrai dire le monde contemporain semble avoir besoin d’une espérance
morale. Sans espérance on devint des cyniques qui pensent que l’humanité
court à sa perte à moins qu’une grande partie de l’humanité ne
disparaisse... Toute foi religieuse estime que malgré les apparences le
bien triomphera. On peut accuser avec raison les religions d’exercer une
pression sociale étouffante. Le contexte relativiste impose que la foi
religieuse s’exerce en respectant la liberté de conscience des
personnes. Un individu dans le contexte relativiste n’embrasse pas
seulement une religion à cause de ses origines communautaires, celle-ci
fait l’objet à un moment ou un autre de sa liberté de conscience car sa
foi s’inscrivant dans l’horizon relativiste, il se désidentifiera de ses
appartenances communautaires. A vrai dire dans le contexte relativiste,
les diverses religions offrent une diversité d’espérance et ont intérêt
à défendre la liberté religieuse en valorisant la vertu de tolérance.
B - L’autonomie morale au-delà de l’hétéronomie.
A rédiger : Le Bien est en nous et non extérieur à nous comme le
suggère malgré tout la plupart des pratiques religieuses - Le
relativisme est tolérant mais participe souvent malgré lui de
l’hétéronomie puisqu’il consent à un relativisme faible - L’autonomie
valorisant la liberté est par définition tolérante dans la mesure où
elle estime que notre liberté s’arrête où commence celle des autres mais
elle ne tombe pas dans l’exploitation du relativisme faible -
L’autonomie morale cherche l’éducation à l’autonomie de toute la
société.
C - l’autonomie morale est déontologique mais ne livre pas les clés d’une approche téléologique.
Une déontologie est un ensemble de normes qui permettent de s’assurer
du bienfondé d’une pratique de la liberté. Ne pas tuer, ne pas voler,
ne pas porter de faux témoignages semblent des critères déontologigues
universels. Ils mettent en jeu une relation immédiate des libertés
individuelles entre elles.
Cependant nos actes ne peuvent pas être normés que du point de vue
d’une immédiateté relationnelle. Le tahitien a toujours connu cette
déontologie mais avant la venue de l’européen est-il moins heureux que
l’est l’européen ? La différence de civilisation met en jeu des valeurs
qui ne sont pas déontologiques. Une de ces valeurs par exemple
concernent la connaissance technoscientifique. Tous les progrès de la
science facilitent certes la vie. Ils impliquent cependant des valeurs
téléologiques de la liberté qui ne sont pas les valeurs déontologiques
de cette liberté en relation avec les autres.
Nous aurions donc un certain retour du relativisme non pas sur le
plan d’une autonomie morale se souciant de sa portée sociale
déontologique mais sur le plan d’une téléologie sociale.
L’autonomie morale peut critiquer les religions en tant qu’elles
limitent à l’hétéronomie morale mais elle ne peut pas rejeter les
pratiques spirituelles des religions qui mettraient en jeu une
authentique autonomie. A vrai dire les valeurs spirituelles peuvent
diverger et différer même si elles s’accordent sur une déontologie
morale mettant en valeur l’autonomie.
IV - Une éthique créatrice rend toute morale relative dans la perspective d’une évolution de la conscience.
A - Supériorité des morales ouvertes sur les morales closes et relativisme.
Le relativisme reconnaît une évolution morale mais pas un progrès,
qu’en est-il ? Bergson nous propose de distinguer les morales closes et
les morales ouvertes. (pour mettre en œuvre cette distinction, il faut
utiliser les documents de notre Partie 2 en cliquant ici)
Le relativisme le plus fort par définition refusera une
hiérarchisation de ce type. Si nous croyons pertinente cette distinction
il faut admettre la supériorité de certaines morales sur d’autres en
terme évolutif.
B - L’éthique téléologique de l’évolution de la conscience.
V - Conclusion.
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