vendredi 24 octobre 2014

Eléments de corrigé du sujet "L’amour et le respect s’excluent-ils ?"

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Une problématisation du sujet :


Kant répond que la demande de respect est plus forte. L’amour comme inclination ou préférence reste trop relatif. Toutefois Kant n’envisage pas un amour inconditionnel et non préférentiel. Ne serait-il pas souhaitable d’être aimé ainsi plutôt que d’être simplement respecté ? Être respecté implique souvent une mise à distance et avant que le respect soit moral et soit une reconnaissance de notre égalité du point de vue de la liberté morale n’est-il pas une reconnaissance de la force de la position sociale, humaine, etc. de l’autre ? Celui qui me respecte me laisse et me veut libre mais il ne me libère pas forcément de ce qui entrave ma liberté au plus intime, il ne considère pas l’épanouissement de ma liberté dans le bonheur, etc. Le respect n’induit pas forcément la fraternité.
Toutefois Kant a raison de souligner que l’amour est souvent de l’ordre de l’inclination. Même celui qui veut aimer n’aime pas. En fait il aime aimer et être aimé en retour. L’amour par ailleurs n’est pas raisonnable c’est une passion qui se retourne en ses contraires : haine, ressentiment, mépris, etc. Le respect est un sentiment qui est un effet d’une attitude rationnelle tandis que l’amour demeure un sentiment. Vaut-il mieux un sentiment moral issu de la raison ou faut-il admettre que le sentiment moral seul éclaire pleinement l’intelligence morale ?
A partir de là, nous nous demanderons dans quelle mesure le respect moral est plus fiable que l’amour. Puis nous nous demanderons si au fond l’amour authentique ne consiste pas dans le développement d’une intelligence du cœur. Enfin nous envisagerons une dialectique entre la déontologie du respect et la téléologie de la bonté, forme la plus approfondie de l’amour.

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