vendredi 24 octobre 2014

LA VERITE face au doute, au relativisme et à la discussion. Une version abrégée pour retenir l'essentiel.

Débat n°1 : Peut-on douter de tout ?


En cliquant ici on trouvera une version plus élaborée de ce sujet ainsi que sa problématique.


1 - On doit douter pour être vraiment heureux, d’après les sceptiques.



a - les objections faites aux sceptiques.


Il y a trois objections classiques faites aux sceptiques. Premièrement, douter de tout confine à la folie puisqu’il n’y a plus moyen de se fonder sur rien dans les relations sociales pour échanger. Deuxièmement, douter de tout menace notre sécurité puisque doutant du danger on ira vers lui sans précaution. Troisièmement, douter de tout conduit à douter de la morale et donc justifie la pire amoralité.


b- Réponses aux objections.



i - A propos de la folie.


Un fou doute rarement de sa folie. Si on suit Freud et la psychanalyse, la plupart des gens sont des névrosés mais faute de se mettre en doute il n’examine pas leur folie. Le sceptique authentique ne se contente pas de douter de tout. Il faut aussi qu’il sache douter de ses doutes. Au final il ne sait pas si ce qu’il voit, ce qui apparaît dans sa conscience est une illusion ou une réalité.


ii - A propos de l’irresponsabilité face au danger.


La peur sert, il est vrai, à réagir face au danger. Douter du danger et donc de sa peur pourrait être dommageable. Mais le sceptique ne nie pas qu’il y ait des apparences de danger et des apparences de peur dans sa conscience. Son doute n’est pas un doute qui consisterait à tenir simplement ces impressions pour des illusions : il ne sait pas si elles sont illusoires ou réelles mais de fait en se positionnant ainsi il est sûr de ne jamais paniquer, il apprend de façon certaine à maîtriser sa peur qui se transforme alors en dynamisme pour l’action. Un sceptique authentique serait un guerrier redoutable puisqu’il ne craint pas la mort.

iii - A propos de l’amoralité sceptique.

Quand le sceptique doute de la morale, il n’est guère authentique car au fond il est très aisé de douter de la morale. En vérité il est bien plus difficile de douter de ses doutes à propos de la morale car un sceptique authentique doit parvenir à douter de son ego et d’un théâtre des apparences centré sur l’apparence d’un ego. L’égocentrisme naturel de la conscience est l’obstacle le plus difficile sur le chemin du doute sceptique authentique.

c - L’intérêt d’être sceptique.


Libre de nos traumatismes du passé, libre de la crainte de la mort et de la douleur et enfin libre de notre désir égocentrique, ne serons-nous pas heureux ? L’ataraxie décrite comme un état de tranquillité et de sérénité quelles que soient les circonstances n’apparaîtra-t-il pas spontanément lors d’une démarche sceptique authentique qui ne se contentera pas d’être intellectuelle mais qui sera aussi émotionnelle et physique ?


2 - Les paradoxes du scepticisme.



a - Le paradoxe de l’enseignement du scepticisme.


Toutefois, dans l’optique d’une doctrine sceptique, comment justifier un enseignement ? Si on doute de tout et si on doute même de nos doutes, comment enseigner ? Si le sceptique s’identifie à une école de sagesse, il semble ne pas douter de tout. S’il doute de ses doutes à propos d’une telle école, elle ne pourra être considérée, ainsi que son enseignement, que comme des apparences. Comment exercer une pratique du doute fidèle à un enseignement considérée comme une apparence ?
Il y a là de nombreux paradoxes en perspective. Wittgenstein a bien montré dans De la certitude que le doute systématique interdisait de construire un enseignement. Il faut bien ne pas tout questionner systématiquement pour avancer au niveau des contenus d’un enseignement.


b - Le paradoxe d’une authenticité du scepticisme.

On peut répondre à ce premier paradoxe que le scepticisme est précisément un enseignement qui libère de l’idée d’enseignement, de maître à penser et d’école qui sont caractéristiques du dogmatisme, du sectarisme dans la façon de penser. L’enseignement sceptique serait comme un virus qui déconstruirait tout enseignement, y compris lui-même, dans ses tendances dogmatiques.
Mais alors il faudrait tout de même admettre qu’il y a des critères d’authenticité du scepticisme. Un scepticisme qui n’irait pas jusqu’à la déconstruction de sa doctrine ne serait pas authentique. L’authenticité demeure une forme de vérité.


c - la vérité d’un Soi.

Descartes montre qu’il faut bien un auteur du doute, que le doute sceptique, s’il élimine tout facteur d’égocentrisme intellectuel, passionnel ou physique ne peut pas nier qu’il y a quelqu’un capable d’exercer une liberté d’indifférence. Le quelqu’un en question n’a rien d’un quoi, d’une chose contenue dans la conscience dont on pourrait aisément douter. Ce quelqu’un n’a donc rien de commun avec notre personnalité, son caractère, son identité sexuelle, pulsionnelle, émotionnelle, mentale : c’est une dimension de notre conscience qui permet paradoxalement de nous identifier à notre personnalité et de nous en détacher.
Douglas Edison Harding et d’autres proposent de distinguer l’unique première personne qui surgit pure conscience et notre troisième personne, notre personnalité physique, pulsionnelle, émotionnelle et mentale. En cette première personne je suis aussi capable de m’identifier à une autre identité que celle de ma troisième personne. Cette première personne est la capacité d’être conscient de façon aussi égale de sa personnalité que d’une autre qui y apparaît. L’analyse de Douglas Edison Harding se relie aux traditions mystiques chrétiennes ou hindouistes où la dimension divine de la conscience est seule authentique car source de liberté et créatrice d’identités diverses parmi lesquelles notre personne.


3 - La vérité comme liberté créatrice.


Le scepticisme s’il se contente d’atteindre l’ataraxie ne remarquera pas la liberté créatrice que sa démarche peut permettre de révéler au coeur de la conscience. Certes nous avons vu que Descartes insistait sur la liberté d’indifférence produit par la démarche sceptique pour la dépasser mais sa vision de la conscience restait malgré tout celle d’un individu, d’une âme individuelle. Douglas Edison Harding permet d’envisager comme les platoniciens que notre âme soit intimement unie à toutes les âmes dans la conscience par essence divine. Reprenant Maître Eckhart on peut dire que, selon Harding, l’œil par lequel je vois est l’œil par lequel Dieu me voit. Par la notion de divin ici nous pouvons en nous détachant de toute religion constituée évoquer la source des phénomènes de la conscience, la source de ce qui est. En tant qu’individu nous avons non seulement une liberté d’indifférence qui nous détache des phénomènes mais nous avons en nous une liberté d’intervenir parmi eux pour participer à leur évolution créatrice.
Le scepticisme comme de nombreuses conceptions de la vérité s’avèrent au final comme des conformismes. Le scepticisme permet d’échapper au dogmatisme mais il n’offre guère de moyen d’échapper au conformisme vu qu’il ne s’intéresse pas à faire évoluer le monde des phénomènes.
Le doute est nécessaire au fond pour se libérer de l’impossible. Les génies sont ceux qui reculent les frontières de l’impossible.
Que signifie l’amplitude du doute sceptique sinon que notre conscience mentale n’est pas une connaissance intégrale de la vérité dans la mesure où elle n’a affaire qu’à des apparences. Contrairement à ce que pensait Descartes, la raison ne nous permet pas de tout connaître des apparences jusqu’au point où derrières elles apparaîtrait la réalité. Notre approche de la vérité est donc enfermée dans les limites d’une conscience humaine mentale. Serait-il possible que notre conscience dépasse cette limite-ci aussi en découvrant davantage en soi cette dimension de liberté créatrice ?


Citations :


Maître Eckhart : « L'œil par lequel je connais le divin est l'œil même par lequel Il me connaît. »


Ludwig Wittgenstein : « Le sujet n'est pas dans le monde. »


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Débat n°2 : Renoncer à la vérité n’éviterait-il pas de l’imposer aux autres ?


1 - La tolérance relativiste et ses limites.


L’intolérance a toujours pour origine le fait que quelqu’un croit avoir la vérité et qu’il est prêt à l’imposer par la force aux autres. Si personne ne pensait avoir la vérité, il n’y aurait plus d’intolérance. La tolérance n’est-elle pas immédiate dès lors qu’on renonce à l’idée de vérité absolue ?
Le relativisme affirme qu’il n’y a que des perspectives individuelles sur la vie. Le scepticisme affirme que la conscience mentale ne permet pas de trouver la vérité même si elle existe mais malgré il entend affirmer l’authenticité de son point de vue. Le relativiste affirme lui qu’il y a une authenticité individuelle c’est-à-dire une forme de vérité vivante inhérente à toute perspective individuelle sur la vie.
Dans les dialogues interculturels , les difficultés viennent souvent du fait de perspectives bien plus hétérogènes que peuvent l’être des perspectives individuelles au sein d’une même culture. Au sein d’une culture quand quelqu’un a une perspective hétérogène on peut le soupçonner de folie mais face à une autre culture cette attitude est impensable. Cependant dialoguer ne nécessite-il pas de comprendre la perspective de l’autre ? Au fond devant une perspective hétérogène parce que géniale, au bout d’un certain temps, une compréhension émerge. Si la tolérance relativiste consiste en ce que des perspectives individuelles ou culturelles se côtoient sans essayer de se comprendre, ne risque-t-on pas de peu à peu glisser vers le conflit pour obtenir une reconnaissance de l’autre ? La tolérance est une vertu insuffisante pour fonder la paix sociale. Le relativisme permet de développer une perspective individuelle mais cette perspective ne risque-t-elle pas d’être égocentrique si elle n’est pas animée du désir de compréhension ?


2 - Il ne faut pas renoncer à une certaine vérité des sciences pour dépasser nos erreurs et découvrir de nouveaux phénomènes.


La science cherche à comprendre le monde dans le quel nous vivons. Pour elle comprendre ce monde consiste à l’expliquer dans ses processus.
Les sciences mathématiques essaient de nous défaire des erreurs de raisonnement tout en explorant des mondes fictifs cohérents du point de vue d’une logique et de certains axiomes.
La science physique ou la biologie émettent des théories prédictives dont des expériences testeront les prédictions. Une théorie scientifique n’est jamais une vérité absolue, la science est en perpétuel progrès cependant car elle esquisse des théories de plus en plus prédictives et qui résistent de mieux en mieux aux tests expérimentaux. En outre elle découvre de plus en plus d’objets et de phénomènes jusque là inconnus.
L’explication scientifique nous offre une explication de plus en plus détaillée de l’évolution de l’espace temps énergie jusqu’à l’apparition de notre espèce humaine.
Certaines lignes de faits s’imposent de plus en plus à nous à travers la démarche scientifique. On ne peut pas renoncer à cette vérité dès lors que nous nous sommes souvent servi des théories et découvertes scientifiques pour inventer de nouvelles technologies et que les limites de ces technologies nous sont souvent révélées par la science elle-même. La toxicité de certains produits inventés par des scientifiques nous est ainsi découverte par d’autres scientifiques. A l’heure où la question d’une crise écologique majeure se pose à nous, la science et ses esquisses de vérités nous sont plus que jamais nécessaires.


3 - Au-delà des valeurs et des faits objectif, l’exploration spirituelle de faits subjectifs.


La tolérance implique de laisser libre cours à des valeurs subjectives permettant aux personnes de vraiment s’individualiser. Cependant cette individualisation personnelle et culturelle risque d’être égocentrique si elle ne s’appuie pas sur la valeur objective de la compréhension. La science fait écho à cette valeur objective en cernant des faits objectifs. Expliquer permet souvent de mieux comprendre et réciproquement.
Mais ces approches si elles sont complémentaires risquent d’oublier en quelque sorte une quatrième dimension de la question de la vérité. Il y a des traits subjectifs qui ne sont ni simplement personnels ni simplement interpersonnels. Il y a comme des faits subjectifs transpersonnels.
Une expérience de beauté n’est pas une question de préférence personnelle ou culturelle même si l’œuvre d’art exprime un style personnel. En effet la beauté semble effacer la confrontation entre un sujet qui observe et un objet observé : il y a le rayonnement de l’œuvre d’art devenu conscient. La beauté ravit la conscience de l’observateur, il n’y a plus un sujet face à un objet d’art. L’art devient comme le sujet d’un rayonnement ravissant la conscience à l’observateur qui semblait la maîtriser jusque là. A vrai dire, si l’expérience de beauté a cette profondeur on peut ouvrir la question de la vérité d’un fait subjectif à explorer. Il y a là une vérité qui s’impose à certains et dont la spiritualité religieuse et philosophique a tenté de témoigner.


Citation :

 

Amadou Hampâté Bâ : « Ce qu'il faudrait, c'est toujours concéder à son prochain qu'il a une parcelle de vérité et non pas de dire que toute la vérité est à moi, à mon pays, à ma race, à ma religion. »


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Débat n°3 : La discussion peut-elle être source de vérité ?


1 - Il y a des évidences et des faits qui ne prêtent pas à discussion et certaines règles norment la discussion.



a - Evidences indiscutables.


Comme Descartes le rappelle en mathématiques il y a des évidences claires et distinctes. Lorsque je forme un segment dans ma conscience puis un autre distinct, il y en a deux de façon évidente et cela ne prête pas à discussion. Ainsi la discussion est loin d’être la seule manière de faire émerger une vérité.

b - Faits indiscutables.


De même la science expérimentale lorsqu’elle a une théorie discutée va utiliser l’expérience pour la juger. Plus une théorie résiste à l’expérience et plus elle est prédictive de faits, plus cette théorie est meilleure. La discussion n’a donc pas du tout le dernier mot car il y a des faits indiscutables.


c - Règles normant la discussion.

D’ailleurs il semble que ce n’est pas tant la discussion qui produise de la vérité que l’acceptation de règles élémentaires pour que la discussion fonctionne bien. Si dans la discussion le principe de non contradiction est rejeté très rapidement il sera impossible d’avoir un dialogue fructueux. On ne peut pas défendre A et non A dans un même lieu et place sans rendre le dialogue improductif. Cette règle n’est pas issue de la discussion : elle en est une condition nécessaire de validité. A vrai dire ce principe de non contradiction relève de l’évidence. Mais il y a aussi des principes de non contradiction performative qui ne sont opérants que durant un dialogue : ils consistent dans des contradictions entre l’énoncé et l’énonciateur, entre le dire et celui qui le dit. Si un homme dans une conversation dit à un autre : « je ne te parlerai pas », il y a contradiction entre son message et l’action même de l’émettre, il y a là une forme de contradiction performative. Jürgen Habermas construit à partir de là une éthique de la discussion.


2 - Il y a des valeurs qui émergent seulement dans une discussion.



a - Certaines valeurs objectives ont une dimension conventionnelle.


Cependant pour Habermas lui-même il semble que certaines valeurs émergent de la discussion proprement dite et qu’elles n’en soient pas seulement les conditions. Prenons un exemple, la politesse semble bien une valeur morale élémentaire pour que la discussion se passe bien. Mais si on regarde les règles de politesse elles varient d’un peuple à l’autre, elles sont donc en partie conventionnelles même si certains gestes ont une portée symbolique qui traversent les cultures. Elles sont donc le fruit d’une évolution des échanges et donc des dialogues entre les personnes d’une même culture. Norbert Elias dans La civilisation des mœurs nous expliquent ainsi que à la fin du Moyen Age cracher sur la table est malpoli et qu’il faut se détourner de la table pour cracher. Aujourd’hui cette politesse d’hier nous semble bien barbare...


b - N’y a-t-il au fond que des valeurs subjectives issue d’échanges culturels ?


Certains arguent que tout ce qui sort de la discussion est conventionnel. Quand Protagoras affirme que l’homme est la mesure de toute chose, des choses qui sont qu’elles sont, des choses qui ne sont pas qu’elles ne sont pas. Il sous-entend que toutes nos vérités ne sont le fruit que de notre culture. Notre culture a une portée humaine car tout être humain est un être de culture mais notre culture a un caractère ethnique issu des échanges de ses membres et bien sûr chaque individu a sa propre culture individuelle. Aujourd’hui on dirait que la plupart de nos valeurs sont subjectives ou intersubjectives mais qu’elles n’ont rien d’objectives. Nos évidences et nos normes ne surgissent jamais d’une conscience individuelle car un être humain ne devient un individu humain qu’au fil des échanges qui ont lieu depuis sa naissance voire avant. De ce point de vue il n’y a donc que des valeurs intersubjectives issues d’un dialogue perpétuel entre nous.


c - Le point de vue sceptique est donc défendable.

Imaginons un sceptique participant à une discussion. Pour lui aucune vérité ne peut émerger de la discussion sinon le renoncement même à l’idée de vérité qui parasite la discussion et mène à des conflits qui mettent fin à toute discussion. Ce renoncement à la vérité facilitera le caractère ludique de la discussion permettant de faire émerger des valeurs intersubjectives qui ne sont que subjectives car relatives à notre culture humaine. Habermas voit une contradiction performative de la part de celui qui affirme qu’un discussion n’aboutira à aucune vérité commune. Il affirme que le sceptique n’a pas une position cohérente. Mais Habermas ignore que le sceptique ni ne nie ni n’affirme : il doute et il doute même de ses doutes. Une double négation du fait de pouvoir aboutir à une vérité au fil d’un dialogue n’implique pas qu’on aboutisse à une vérité au bout du dialogue. Non non A n’est pas forcément A car le principe du tiers exclu (non non A = A) est fort contestable. Par exemple il est faux qu’il n’existe pas (non non (A = il existe)) n’implique pas son existence (A = il existe) car il se peut qu’il soit précisément en train de disparaître ou de se métamorphoser en autre chose.


3 - Certains faits subjectifs émergent de la discussion dialectique.



a - Le génie dialectique de la discussion contre le renoncement sceptique.


Les sceptiques concluent volontiers que la vérité est inaccessible à l’homme à partir de la double négation de son affirmation. Mais leur rejet du tiers exclu s’il permet d’ouvrir le champ de la réflexion et du dialogue manque un aspect fondamental. En effet opposer A et non A ne conduit pas seulement à conclure que puisque Non non A n’est pas définissable, toute vérité est introuvable.
La dialectique est une méthode de discussion qui utilise la confrontation entre A et non A pour que jaillisse une possibilité Non non A différente de A et non A. Le sceptique néglige le génie humain. Il faut certes pour découvrir ou inventer douter de toutes les affirmations de vérités en place mais ce scepticisme n’est que méthodologique, il permet de transcender le connu. En ce sens la discussion est le moyen le plus simple de créer les conditions du génie c’est-à-dire de l’idée qui renouvellera nos perspectives.


b - la dialectique comme exercice de notre vérité créatrice.


Il y a donc une dimension créatrice qui se révèle dans un dialogue authentique. D’ailleurs parfois, les membres d’une telle discussion ont en même temps l’idée qui transcende leurs oppositions ou leurs exigences individuelles authentiques qui semblaient s’opposer. Celui qui crée ou découvre une nouvelle manière de penser plus efficace et plus conciliatrice n’a-t-il pas affaire à une forme de vérité issue de la discussion ?


c - Toute forme de vérité a une dimension dialogique.



Descartes lui-même à vrai dire quand il définit l’évidence la définit comme ce dont on peut pas douter ce qui revient à entrer dans un dialogue intérieur. Aucune évidence n’est donc seulement monologique (lié à une logique du monologue), elle a toujours un horizon dialogique. Enfin la science expérimentale ne peut-elle pas être vue comme un dialogue avec la nature ?



Citation :

 

Henri Poincaré : « C'est avec la logique que nous prouvons et avec l'intuition que nous trouvons. »

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